Le festival par Marie – Jour 5

Après la soirée démente chez Orange la veille, j’avoue que je n’étais pas contre un peu de ménagement en ce dimanche gris et pluvieux. C’est donc à  la séance de 11h que j’ai atterri, grà¢ce à  mon amie Sara, pour voir « Jagten » de Vinterberg. Je ne vais pas m’essayer à  la critique cinématographique, étant tout sauf une adepte de cinéma, mais vous faire part de mon ressenti suite au visionnage de ce film.

Acte 1 : Monter les marches

Ce qu’il y a de bien quand on va à  la séance de 11h c’est qu’on n’a pas besoin de s’habiller chic pour monter les marches. Vous connaissez maintenant mon non goût pour la mode et les habits de fille et c’est donc en jean et tshirt que je gravis ces fameuses 24 marches. Bien entendu nous faisons immortaliser la scène pour la postérité.

Acte 2 : Regarder le film

Bien installée tout en haut des balcons, je peux me laisser aller à  regarder mon premier film au cinéma de l’année. Oui le dernier que j’ai vu est « The tree of life », palme d’or l’année dernière. Quand je vous dis que je ne suis pas une adepte de cinéma, je ne mens pas !

« La chasse » de Vinterberg est donc un film danois et dès les premières minutes, je me dis que ça va être chaud à  suivre le film en VO, avec un double sous-titrage anglais et français alors que je suis hyper fatiguée. Mais en fait non, je rentre tout de suite dans l’histoire et il m’aspire, à  tel point que je ne regarde même pas ma montre (c’est un signe chez moi)

Acte 3 : L’histoire

C’est donc un moment de vie que nous partageons, celle de Lucas, père divorcé la quarantaine qui tente de raccommoder la relation avec son fils, qui travaille dans une école maternelle, adoré et respecté des enfants et pour qui tout bascule quand la petite Klara dis à  demi-mot avoir vu « le zizi tout dur » de Lucas (oui comme ça).

Sur le principe que les enfants ne mentent jamais, la directrice de la maternelle va faire circuler l’information et peu à  peu, toute le village et la communauté où vis Lucas va se retourner contre lui. On assiste à  une véritable chasse aux sorcière, la mise à  l’écart d’un homme qu’on sait innocent, tout en étant révolté qu’il ne se défende pas plus.

La fin m’a laissé un sentiment de malaise, même si Lucas est innocenté, on comprend qu’on ne peut pas effacer ce qui s’est passé. Et dans ma vie quotidienne, je comprends que cela est vrai et que sur une rumeur, tout peut basculer ou en tous cas être mal compris, mal perçu ou interprété et causer des dégà¢ts dans les relations humaines. Quant à  internet, où tout circule si vite, c’est encore plus dramatique.

Acte 3 : Se laisser emporter par les émotions

Les films que j’apprécie sont ceux que je comprends et qui m’apportent des émotions. Si je n’ai pas été conquise par « The tree of life » auquel je n’ai pas tout compris (j’avoue), si j’ai adoré « Habemus papam », « La Chasse » m’a profondément troublée, car a réveillé en moi des sentiments connus. Il n’est pas dans mon cas question de pédophilie mais plutôt du problème de la réputation, du ragot qui détruit et d’une image impossible à  reconstruire.

C’est avec un moral en berne que je sors de la salle de projection, dans le vent, le temps maussade et une petite pluie qui se transformera dans la journée en véritable déluge. Un vrai temps de novembre ! Et forcément, d’un coup d’un seul, je n’ai plus du tout envie de sortir faire la fête et je resterais bien sagement chez moi le soir, à  bloguer en pyjama (So Glamour !). Le feu d’artifice pour le 65ème anniversaire du Festival du Film a bien entendu été annulé et reporté au mardi 22 mai si le temps le permet.

A voir aujourd’hui lundi 21 mai 2012 :

  • Festival du Court métrage francophone Entr2Marches sur le thème du handicap dans le quartier Prado-République
  • « Vous n’avez encore rien vu » d’Alain Resnais
  • « Like someone in love » d’Abbas Kiarostami

A venir ce soir :

  • Soirée Sosh avec 2MANY DJ’S et Shut and play the Hits à  la Villa des Inrocks (si le temps le permet)
  • Peter Pan et Maà«l au Magic Garden meets Le Baron
  • Dj set FLYING LOTUS au 3.14 Cannes
  • Rick Ross au Gotha

 

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