Festival de Cannes

L’esprit de Jean Zay à  l’aà¯oli du maire

Chaque année la municipalité de Cannes organise un aà¯oli géant sur la place de la Castre, au Suquet, pour tous les journalistes, photographes et autres blogueurs qui couvrent le Festival de Cannes. Cette année c’est accompagné de Stéphane que je m’y rends, entre deux bourrasques de vent et en cherchant le soleil.

Accueillie en musique et en sourire, l’ambiance provençale est bien là  et l’aà¯oli s’avère très goûteux.

aioli

Le lieu, à  2 pas de chez moi, est enchanteur. La vue sur la magnifique baie de Cannes ravit tous les journalistes ici présents.

aioli2

Mais quand les membres du jury arrivent, le panorama n’intéresse plus personne et tout le monde se masse devant les barrière pour prendre les vedettes en photo ! Voici ce que ça donne côté jury et je dois avouer que c’est assez effrayant (crédit photo David Lisnard)

Petite leçon de tweet de la part de David Lisnard à  Nicole Kidman et Steven Spielberg pendant que Daniel Auteuil fait le pitre

Nous regagnons ensuite nos places et je choisis de m’installer à  côté de deux dames très sympathiques. Elles se présentent à  moi et m’annoncent qu’elles sont les filles de Jean Zay. Grosse émotion de ma part car si Jean Zay est connu pour avoir donné son nom à  de nombreuses écoles françaises (dont mon école primaire), il faut savoir que c’est bien à  Jean Zay que nous devons le Festival de Cannes, créé à  l’époque pour faire la concurrence à  la Mostra de Venise et sa sélection très fasciste. Si vous voulez en savoir plus sur l’histoire du Festival de Cannes je l’ai racontée ici. Pour l’histoire, si Jean Zay a créé le Festival de Cannes, il n’aura jamais l’occasion d’en vivre une seule édition. Le premier festival de 1939 a été annulé à  cause de la guerre. Jean Zay, quant à  lui, fut assassiné dans l’Allier, certainement sur l’ordre du gouvernement de Vichy, en 1944. Et c’est en 1946 que le 1er Festival de Cannes eut lieu.

Catherine Martin-Zay et Hélène Mouchard-Zay étaient à  Cannes pour l’hommage à  leur père que la ville de Cannes a rendu. Plus d’information ici sur le site de la Ville de Cannes.

Plus tard dans la journée, sur la Croisette, en rentrant de l’école, je me suis retrouvée nez à  menton avec un des frères Bogdanov. Et bien je peux vous dire qu’il est aussi effrayant en vrai qu’à  la TV. C’est ça aussi la magie de Cannes 🙂

bogdanov

5 réflexions sur “L’esprit de Jean Zay à  l’aà¯oli du maire

  • Exact Carl ! Je n’ai retenu que ce qui concerne Cannes ici. Sa fille Hélène m’a conseillé de lire son livre « Souvenirs et solitudes » qu’il a écrit pendant sa captivité. Je l’ai donc placé dans la liste des livres que j’ai à  lire, en tête de la liste 🙂

  • Au risque de vous décevoir, Marie, ce n’est pas l’esprit de Jean Zay qui flotte aujourd’hui sur le Festival de Cannes. Pour bien connaître l’oeuvre de cet humaniste éclairé, je suis persuadé qu’il ne se reconnaîtrait pas dans ce qu’est devenu « son » Festival. Je développe quand vous voulez…

  • Nul besoin de développer cher Gérard, je suis 100% d’accord avec vous. Quand j’ai parlé de l’esprit de Jean Zay, c’est ce qui m’a été donné de vivre pendant une parenthèse enchantée à  l’aà¯oli du maire, déjeuner pendant lequel nous avons parlé littérature, art cinématographique, histoire et liberté avec les filles de Jean Zay. Mon plus beau moment de ce Festival de Cannes 2013 🙂

  • Jean Zay était un compagnon de mon arrière grand-père Albert gaillard au sein du Parti radical de Gauche (et aussi pote avec Edgar Faure et les autres), Emmanuelle Riva cousine de ma grand-mère (Palmée d’or l’année dernière). Y’a des mois de mai froids et pluvieux où je me demande ce que je fais encore sur cette Croisette… Maintenant je sais, je REPREZENT mes ancêtres. Bise

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *