Les marches et le film « Le passé »

Hier j’ai eu l’opportunité de me rendre à  la séance de 19h, la séance la plus prisée ! Bien entendu ce genre de places ça n’arrive qu’à  la dernière minute et il faut donc toujours avoir chez soi, en bonne cannoise, une tenue de soirée pour Madame, un costume (à  défaut de smoking) et un noeud papillon pour Monsieur.

Je saute donc dans ma tenue de festivalière, Monsieur enfile son beau costume, je prépare un truc à  manger pour les enfants et qu’ils réchaufferont en notre absence au micro-onde et nous nous rendons d’un pas décidé au Palais des Festivals. En effet nous ne sommes pas en avance et se rendre en bas des célèbres marches relève du parcours de combattant pendant le Festival : monde et barrières nous empêchent d’y aller rapidement.

Ouf nous y voilà  enfin, nous attaquons la montée des célèbres marches, on déconne un peu, on se prend en photo puis on se fait gentiment rappeler à  l’ordre : il faut avancer et laisser la place aux stars, les vraies, pas celle d’un soir …

Le passé

Ce film, écrit et réalisé par Asghar Farhadi commence dans une ambiance aussi pluvieuse que l’ambiance cannoise du jour. Ahmad arrive à  Paris depuis Téhéran à  la demande de Marie, pour officialiser leur rupture d’il y a 4 ans et enfin divorcer. Une fois sur place, Ahmad découvre le nouvel amant de Marie, lui-même encore marié à  une femme dans le coma suite à  une tentative de suicide. Un petit garçon, Fouad, né de cette union, vit avec Marie, Léa, sa jeune fille et Lucie son adolescente de fille, en pleine crise existentielle et Samir, le nouvel amant.

Les non-dits, les secrets qui remontent à  la surface, les tentatives de dialogue et de réconciliation, les crises de nerfs, l’ambiance d’une banlieue pauvre de Paris, tout cela contribue à  faire de ce film un film lourd mais qui pourtant se regarde facilement et qui laisse réfléchir, surtout à  la fin où le spectateur peut imaginer un peu ce qu’il veut.

Bon vous avez compris que critique de film n’est pas du tout mon métier 🙂 J’ai cependant beaucoup aimé Berenice Bejo dans ce rôle de femme débordée par les évènements, Ali Mosaffa qui apporte du calme et du dialogue dans cette histoire, Tahar Rahim qui tente de trouver sa place dans cette famille, mais surtout l’époustouflante Pauline Burlet, qui campe une Lucie adolescente en pleine rupture et le petit Elyes Aguis, dans le rôle du petit Fouad qui a été incroyable de vérité tout au long du film.

J’espère avoir l’occasion d’aller voir d’autres films car après avoir jeté l’éponge (pour cause de pluie et de vent fort) pour la séance de 23h30 pour aller voir The Great Gatsby, j’avais peur de ne pas avoir la chance d’assister à  une autre projection cette année !

Au programme ce soir, la soirée Orange Cineday, si le courage revient et si la pluie se calme …

 

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