J’ai interviewé OrelSan à Cannes
Cannes, la ville où tout arrive. De consultante SEO je me suis vue rétrogradée au stade de journaliste (oulala Marie, tu vas pas te faire des amis chez les journalistes…). Et c’est donc le Festival Pantiero que je vais couvrir pour BuzzdeCannes ! Dans la demande d’accréditation il était demandé qui on souhaitait interviewer. Et j’ai coché OrelSan car j’avais un gros à priori à cause de la chanson que je ne citerai pas ici et qui lui a valu bien des ennuis. Oui je suis comme ça, du style à aller vérifier sur le terrain si j’ai raison d’avoir des à priori.
Acte 1 : Le rendez-vous
J’ignore comment ça marche dans le monde des Relations Presse et du journalisme mais être prévenue 45 minutes avant l’interview qu’on a son accréditation et qu’on doit filer au Palais pour interviewer le rappeur OrelSan, ça file un coup de speed ! C’est donc armée d’un stylo et d’un iPhone que je me rends, sure de moi, à l’interview. Dans les escaliers je regarde rapidement l’actu du chanteur dont j’ignore presque tout (excepté sa première chanson et celle qui passe actuellement sur les ondes et que je connais par cœur pour cause de matraquage radiophonique) et nous entrons, avec d’autre personnes, des vrais journalistes ceux-là , dans la loge où OrelSan nous accueille gentiment et nous propose un soda.
Acte 2 : L’interview
Tout le monde s’assoit, je décide en tant qu’ainée de la salle de m’assoir dans le seul fauteuil disponible (en laissant tout de même le canapé à la vedette bien entendu) et là pof, un blanc… OrelSan joue avec son iPhone et peste de ne pouvoir poster que sur son profil Facebook et pas sur sa page Fan. Et là je peux étaler ma science de Community Manager et je lui apprend que l’application Pages de Facebook est celle qu’il lui faut. Du coup je me sens à l’aise et tous les regards se tournent vers moi et attendent mes prochaines questions..
Mais je sais rebondir et je lui dit très solennellement que je viens d’apprendre il y a 5 minutes que j’ai 8 jours de retard pour lui souhaiter un bon anniversaire.. je ne sais pas si c’est très futé de lui rappeler qu’il vient d’avoir 30 ans mais j’enchaine en lui demandant si c’est la raison de son changement de look (merci à Nico de m’avoir soufflé la question !). Il nous explique que rien n’est figé et que le changement fait partie de la vie et qu’il en avait marre du style baggy. J’aprouve. Je déteste le style baggy. Enfin je lui demande s’il est content d’être à Cannes (vous avez vu comme mes questions sont pertinentes ? Une vraie Nelson Montfort en puissance !) après avoir passé ses derniers concerts dans la pluie et la gadoue, il nous dit que c’est vraiment un endroit fabuleux et que ça fait déjà 3 fois qu’il vient à Cannes (il a chanté au Midem et il a participé au Grand Journal pendant le Festival de Cannes). Je lui dit que je suis venue l’écouter au Midem, ce concert qui se passait sous chapiteaux et il dit que c’était assez particulier, que le public était plus à¢gé que celui qu’il a l’habitude d’avoir et qu’il aime bien quand des jeunes de 14 ou 15 ans viennent le voir car ça lui rappelle sa propre jeunesse (et tu vas voir OrelSan, si tu me lis, plus tu vas vieillir, plus tu vas avoir l’occasion de voir des trucs qui te rappelles ta jeunesse !).
Acte 3 : Les petites actus d’OrelSan
Je laisse ensuite ma place aux autres journalistes présents dans la salle, sentant que je patine et qu’il va bien falloir parler musique à un moment ou un autre et voilà ce que j’ai retenu :
- il n’est pas un grand expert ni fan de la musique électro mais il aime bien et ne dirait pas non à un titre en collaboration avec un groupe électro
- il va réaliser un titre avec Disiz qu’il apprécie beaucoup
- pour ses clips, il a eu besoin de se transformer un peu physiquement et il a fait 3 mois de musculation intense pour paraitre plus musclé
- le masque qu’il porte n’est à la base pas un masque de super héro mais il est inspiré du film « Le roi et l’oiseau » où le personnage, le voleur de paratonnerre porte un masque. C’est à l’occasion du clip de la chanson Raelsan (qui est un jeu de mot sur OrelSan et Raà«l le célèbre gourou) et que David Tomaszewski a réalisé, qu’ils ont cherché un masque de gourou et qu’ils ont eu l’idée de l’emprunter au personnage. Et comme David Tomaszewski et OrelSan ajoutent souvent des super pouvoirs partout même quand ce n’est pas prévu, ils ont fait les yeux blancs à ce masque qui est devenu une sorte de masque de super héro.
- l’album qu’il prépare avec Gringe est un album de « potes » et il explorera de nouveaux univers musicaux
- en tant qu’artiste il est plutôt contre le téléchargement illégal mais en tant qu’utilisateur il avoue télécharger illégalement. Il reconnait que le téléchargement légal n’offre pas encore la simplicité d’utilisation ni le catalogue qui pourrait permettre aux utilisateurs de payer. Il pense qu’à l’avenir la solution n’est pas dans la licence globale mais plutôt dans l’utilisation des marques pour compenser les pertes en terme de vente de disque. Il pense qu’il y a quelques années il aurait beaucoup mieux gagné sa vie que maintenant et utilise parfois le placement produit pour financer ses clips (mais des marques avec lesquelles il a des affinités)
- il voyage dans un bus super classe et qui semble vraiment confortable
Finalement cette entrevue était assez sympathique et je ne regrette pas d’avoir fait le déplacement. J’ai trouvé OrelSan sympathique et cela m’a donné envie d’écouter les textes de son second album, qui, aux dires des critiques, sont intéressants. C’était mon baptême du feu en tant que journaliste du dimanche et normalement demain je remets ça avec Baxter Dury. Je ne vous cache pas que j’ai un peu le trac car improviser en anglais risque d’être moins simple qu’en français. Et cette fois je saurai que l’iPhone n’est pas un vrai multi-tà¢che, il suffit de prendre une photo pour que l’enregistrement vocal se coupe ce qui fait que j’ai du faire appel à ma seule mémoire pour écrire cette article. Quand je vous dis que je suis une journaliste du dimanche.. et voici la fameuse photo qui a coupé l’enregistrement !